Objectifs : déterminer la corrélation entre l’IMC et la sévérité de la BPCO.
Étude monocentrique rétrospective incluant les patients BPCO hospitalisés et/ou suivis à notre consultation durant 24 ans (1990–2014). Nous distinguons 3 groupes : G1 : IMC<18,5kg/m2 (207 cas, 14,5 %), G2 : 18,5≤IMC<30 (1001 cas, 70 %) et G3 : IMC≥30 (222, 15,5 %). Nous avons corrélé les paramètres de sévérité de la BPCO avec L’IMC. (SPSS 18 : Test χ2, Anova, Kaplan-Meier).
L’étude a inclus 1430 patients BPCO (97 % genre masculin ; âge moyen : 66 ans). Il n’y avait pas de différence concernant l’âge, genre, intensité de l’intoxication tabagique entre les 3 groupes. La diminution de l’IMC est associée à la diminution du taux d’hémoglobine (G1 : 12,4, G2 : 12,9, G3 : 13,6g/dL ; p<0,001), de la CVF (p<0,001), du VEMS (1,11, 1,32, 1,35L ; p<0,001), PaO2 (0,014) avec une obstruction bronchique plus marquée (VEMS/CVF : 56 %, 59 %, 62 % ; p<0,001) et un déclin plus accéléré du VEMS (69, 60, 55mL/an ; p=0,038). Le nombre d’exacerbation aiguë (EA) sévère augmente de G3 à G1 (G1 : 1,14, G2 : 0,92, G3 : 0,8 EA/an ; p=0,025) avec une CRP plus élevée (98, 79, 69 ; p=0,036), une durée d’hospitalisation plus prolongée (10,5, 9,6, 8,9j ; p=0,033), une récidive plus précoce d’EA (188, 234, 283j ; p=0,005) et une médiane de survie réduite (72, 108, 132 mois ; Log Rank=0,004 et Breslow=0,01).
La maigreur est associée à une augmentation du recours aux soins et à une aggravation du pronostic de la BPCO. L’évaluation de l’état nutritionnel doit donc faire partie intégrante de l’évaluation clinique du patient BPCO.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.